Nous rencontrons tellement de personnes lors de la création des événements Mantra ! Des belles z’âmes qui nous enchantent pour une soirée ou quelques jours.
La rencontre avec le Sacré est souvent une histoire intime. Dans notre vie, cette rencontre peut amener des changements profonds et même des choix radicaux !
C’est une histoire de multiples voyages, une histoire nous menant aux confins de nous même. C’est aussi parfois un sentier tortueux. Ce chemin est fait de collines verdoyantes, de traversées de déserts, de lacs aux eaux rafraîchissantes, de hautes montagnes aux pics rocheux. Même s’il est beau et parsemé de fleurs odorantes, le voyage semble parfois long ! Mais rappelons nous une parole du maître Zen Thich Nhat Hanh, qui nous a quitté il y a peu :
« L’éveil est un processus, il n’y a pas de date de fin » !
Sur ce, comme nous ne sommes pas pressés, que le chemin des belles z’âmes que nous invitons nous intéresse, voici les réponses aux questions posées à Michelle Hanna sur sa rencontre avec le Sacré :
Comment j’ai rencontré le mantra ?
J’ai le sentiment d’avoir rencontré le mantra dans une autre vie.
Dans cette vie, à l’âge de 23 ans, j’ai acheté le livre « Le livre tibétain de la vie et de la mort » de Sogyal Rinpoché. Ça a changé ma vie. Cela a fait naître en moi le désir d’étudier le bouddhisme. J’ai donc commencé à étudier dans son centre bouddhiste à Melbourne (Australie) où j’habitais à l’époque. J’étais très intéressée, mais je sentais qu’il n’était pas mon maître. Quelques années plus tard, j’ai rencontré Traleg Rinpoché dans un autre centre bouddhiste et là, j’ai ressenti une forte connexion. Quelque temps plus tard, j’ai prononcé mon vœu bouddhiste avec lui et continué à recevoir des enseignements sous sa direction. Ma base est donc le bouddhisme et le mantra bouddhiste.
Quelques années plus tard, j’ai ressenti le désir de me connecter avec le peuple tibétain de Dharamsala. J’ai le sentiment d’être chez moi quand je suis en Inde ! J’ai continué à voyager en Inde chaque année pendant quelques mois. C’est là que j’ai rencontré le mantra hindou et la pratique des bhajans. Le mantra est partout en Inde, vous ne pouvez pas le manquer ! J’ai commencé à me baser au Rajasthan où j’ai développé une amitié avec un groupe de joueurs de bhajans, et là ont commencé régulièrement nos nuits de chant dans un temple, après la cérémonie sacrée du soir « l’arti ». (L’arti est un rituel dans lequel la lumière de mèches de coton imbibées de ghi, beurre clarifié ou de camphre est offerte à une ou plusieurs divinités)
Quand je suis revenue en France, j’ai remarqué un manque de joie. Cela m’a donné envie de partager cette pratique avec d’autres. Ce fut un voyage lent car vivant dans un endroit isolé, j’ai dû apprendre seule. Et je ne me sentais pas à l’aise pour me déplacer dans un pays étranger.
Qu’est-ce que je ressens quand je chante ?
Je ressens un sentiment d’abandon.
Un lâcher prise.
Une confiance.
Étant introvertie et timide, je n’aurais jamais imaginé pouvoir m’asseoir devant un groupe de personnes et orchestrer une séance de kirtan ! C’est pour ça que je sens que les Dieux sont là pour me soutenir, quand je chante, ils sont à côté de moi. Nous avons besoin de cette pratique. Nous avons besoin de confiance pour lâcher prise, et quand je lâche prise, je vois d’autres plus disposés à faire de même.
Je sens que toute ma tête descend dans le cœur, où je n’ai pas besoin de penser, de juger ou de poser des questions. C’est une vidange de la tête et un remplissage du cœur. Et c’est là que vivent la joie et l’acceptation.
Quand je suis fatiguée, ça me donne de l’énergie.
Quand je suis à terre, ça me relève.
Quand je suis nerveuse, je me plonge dans la pratique, je ferme les yeux et j’imagine que je suis seule dans la pièce, je laisse la pratique et le mantra lever les doutes.
Quand je chante les noms du Divin, cela me rappelle que nous sommes tous de la même essence, nous posons tous la même énergie, la même vibration. Et la vie semble en quelque sorte beaucoup mieux.
Quel est ton mantra favori ?
Généralement mon mantra favori est le dernier que j’apprends ou celui sur lequel je travaille ! Cela dépend aussi de mon humeur. Quand j’ai besoin de sentir de l’amour, je chante pour Krishna, quand j’ai besoin de douceur, je chante pour Sarasvati. Mais c’est difficile de répondre précisément à cette question car j’aime tous les mantras mais j’ai un penchant particulier pour les mantras de Kali et Shiva pour les énergies qu’ils véhiculent.
(Traduction française des réponses anglaises de Michelle)
Pour découvrir l’univers de Michelle Hanna : http://labodhivie.org